Nous collecterons des fonds (en espèces ou en utilisant ce lien de don) pour les envoyer à la fondation Book Mountain Fund et le Bureau intérimaire de l'éducation du Tigré, qui achètera des fournitures scolaires en se concentrant sur une école à la fois afin de fournir aux enfants les fournitures nécessaires pour soutenir leur éducation.

Les conséquences de la guerre

Malheureusement, le Tigré a traversé une période profondément dévastatrice en raison de la guerre génocidaire menée par le gouvernement fédéral avec les forces alliées érythréennes et amharas, à partir de novembre 2020, et qui a activement perduré pendant deux ans (1). Le conflit armé a pris fin grâce à un accord de paix signé à Pretoria, en Afrique du Sud, le 2 novembre 2022, mais la souffrance et l’oppression systématique des Tigréens continuent toujours. Deux zones principales (Tigré occidental et Tigré méridional), ainsi que d'autres parties du Tigré, telles que le peuple Irob au nord-est, Gerhu Sirnay au centre et nord-ouest du Tigré, sont toujours occupées par les troupes érythréennes et amharas (2).

La guerre a coûté la vie à des centaines de milliers de civils. On estime qu'en moyenne 518 000 personnes (entre 311 000 et 808 000) ont été tuées pendant la guerre (3). Si des enquêtes sur les atrocités commises sont toujours en cours, le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a déjà confirmé que des crimes de guerre flagrants, des crimes contre l'humanité et un nettoyage ethnique ont été perpétrés par les forces alliées du gouvernement éthiopien (4). Entre autres, plus de 100 000 femmes et filles ont été victimes de violences sexuelles et sexistes armées (y compris le viol et le viol collectif) (5).

Cette guerre a également détruit les piliers économiques du Tigré, tels que les infrastructures industrielles, ou des sites patrimoniaux. En outre, les écoles, les hôpitaux et centres de santé, les exploitations agricoles, les habitations, les réseaux de transport, et bien d'autres services cruciaux ont été gravement endommagés. Des millions de personnes ont été déplacées et vivent dans des camps de réfugiés à l’intérieur du pays et dans les pays voisins, laissant les communautés dans un besoin urgent de soutien et d'efforts de reconstruction (5).

À l'heure actuelle, de nombreuses personnes font face à une famine de grande ampleur, causée par la guerre, la destruction des infrastructures de santé, le pillage des richesses privées et publiques et le déplacement forcé de millions. Cette situation est empirée par une sécheresse prolongée, associée à une infestation de criquets pèlerins. Le gouvernement régional du Tigré a déjà déclaré l'état d'urgence le 29/12/2023 et appelle à une aide humanitaire immédiate, estimant que plus de 91 % de la population est exposée au risque de famine et de mort (6), alors que l'aide internationale a été suspendue pour différentes raisons.

Dommages liés à l'éducation :

-        15 000 enseignants ont été tués, gravement blessés ou déplacés) (7).

-        Environ 2 000 élèves ont été tués (8).

-        Environ 90 % des écoles ont été endommagées en raison de la guerre : destruction des bâtiments, tableaux, systèmes électriques ou d’approvisionnement en eau, disparition des dossiers administratifs, ou encore manque de matériel pédagogique comme des écrans, manuels, cahiers, etc. (9).

-        La majorité des écoles sont en réalité restées fermées depuis le début de la pandémie de Covid 19. Alors que certaines initiatives individuelles permettent désormais de rouvrir certaines écoles, 60 % des enfants sont toujours déscolarisés (10), notamment en raison de la famine en cours. De plus, plus de 200 000 enfants résident dans des camps de personnes déplacées, où ils n’ont pas accès à l’école (9).

Les secouristes entrent dans une école maternelle détruite à Mekelle.

La diaspora tigréenne célèbre Ashenda ensemble et collecte des fonds pour soutenir la reconstruction du Tigré.